Comment bien choisir son statut juridique en s’amusant avec Jurifun

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Le choix du statut juridique lors de la création d’une entreprise est fondamental . Il s’agit de toutes les règles juridiques, jurisprudentielles et réglementaires régissant l’organisation et le fonctionnement de l’activité.

Le choix du statut juridique a donc un impact en matière fiscale, juridique, comptable et sociale. Elle ne doit en aucun cas être négligée. Un mauvais choix aura un impact significatif sur le développement de l’entreprise.

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Afin de faire un choix judicieux, il est important de vous poser les bonnes questions en amont.

Quels sont les différents statuts juridiques ?

Le droit français met à la disposition du chef d’entreprise toute une série de formes juridiques, chacune ayant ses propres caractéristiques. Avant de choisir un statut juridique qui convient à votre entreprise, il est important de comprendre ce que chaque statut couvre.

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Entreprise ou entreprise individuelle ?

Le premier facteur à être bien intégré dans le choix du statut juridique est la différence entre les et l’entreprise individuelle. Ces deux concepts permettent de séparer les statuts juridiques en deux catégories distinctes.

L’ entreprise individuelle est une extension de la personne de l’entrepreneur : elle en est une. Elle n’a pas la personnalité juridique et n’existe donc pas en tant que telle. Ce faisant, il n’a pas de biens ou de droits propres.

société, au contraire, est une personne morale. Il a donc sa propre existence et diffère de la personne de l’entrepreneur. La Elle a des droits, tels que le droit d’intenter une action en justice ou de conclure des contrats. Elle jouit également de son propre patrimoine.

Statuts à entreprendre seul

Il existe plusieurs lois conçues pour entreprendre seul. Ce sont soit des entreprises, soit des entreprises individuelles.

Différents types d’entreprises individuelles

La propriété individuelle est plurielle. Il existe trois types :

  • semelle classique
  • EIRLpropriété
  • micro-entreprise

L’ EIRL est une entreprise individuelle avec une multitude de missions isolant les actifs professionnels et personnels.

Ainsi, les biens de cession sont une entité fictive pour protéger les biens personnels. Seuls les biens utilisés dans le cadre de l’activité professionnelle sont présents dans cette propriété.

La micro-entreprise est une entreprise individuelle bénéficiant d’un système fiscal et social simplifié . Les obligations en matière de déclaration et de comptabilité sont considérablement allégées.

La micro-entreprise est également connue sous le nom de « self-entrepreneur ».

Sociétés individuelles

Guerre aux idées fausses : il est possible de créer une entreprise en entreprenant seul ! Ainsi, le SASU et l’EURL ont été créés.

EURL est une LLC avec un seul partenaire. Il intègre la grande majorité des règles applicables à la SARL, avec quelques adaptations pour tenir compte de la de la présence de cet unique partenaire.

Par contre, le SASU désigne un SAS avec un seul partenaire. Encore une fois, la grande majorité de l’entreprise emprunte aux règles de la SAS.

Les statuts d’entreprendre à plusieurs

Si vous faites affaire ensemble, vous vous tournerez probablement vers les sociétés commerciales classiques : SAS, SA ou LLC. Il y en a, cependant, d’autres.

Sociétés de négoce classiques

SARL est une forme sociale fortement réglementée par la loi La . C’est à la fois un avantage et un inconvénient. Ainsi, la LLC offre un cadre sûr pour les entrepreneurs, mais ces derniers sont en retour quelque peu limités par un ensemble de règles obligatoires.

La SARL est une forme sociale de choix pour les PME et les structures familiales.

Le SAS a le vent dans sa poupe. Cette forme sociale se trouve de l’autre côté de la LLC. À peine réglementée par la loi, la SAS offre aux entrepreneurs une grande liberté dans l’organisation et le fonctionnement de leurs entreprises. Il est alors facile à comprendre que le SAS est si populaire auprès des start-ups.

L’ SA, pour sa part, vise des projets impliquant un grand nombre d’actionnaires. Il n’autorise que l’introduction en bourse. Pour répondre à ces exigences, son fonctionnement est particulièrement rigide et contraignant.

D’ autres entreprises à s’engager à plusieurs

Il existe d’autres types de lois pour les entreprises multiples, mais elles sont moins courantes.

Parmi eux se trouvent le SNC, le SCA ou même le SCS. Il s’agit d’entreprises commerciales ayant des caractéristiques particulières, telles que le risque illimité pour les partenaires.

La société civile est une forme sociale réservée aux activités civiles . Il prend différentes formes, telles que SCI (activité immobilière) ou SCP (activité libérale). Tout dépend ici de l’activité exercée par l’entreprise.

Le SEL est un statut juridique réservé aux professions réglementées. C’ est une entreprise de forme commerciale mais de but civil. Il emprunte à la caractéristiques des sociétés commerciales conventionnelles (SA, SAS, SA), ajoutant des spécificités. Il est donc possible de créer un SELARL, SELAS ou SELAFA.

Choisir votre statut juridique : les critères à considérer

Choisir le statut juridique devrait être l’un de vos premiers réflexes lors de la création d’une entreprise, avant même de déterminer, par exemple, le montant du capital social.

Il y a de nombreux critères à prendre en compte lors du choix du statut juridique . Il est à ce stade important de les analyser correctement à la lumière des caractéristiques de votre projet.

Bien qu’il existe autant de critères que de plans d’activités, certains d’entre eux sont inévitables. C’est le cas de la protection accordée aux biens personnels ou du régime fiscal de la société à naître.

Combien de personnes participent au projet ?

Cette seule question permet d’éliminer de nombreux statuts juridiques ! Alors que certaines lois sont réservées à l’entrepreneuriat solo, d’autres sur le contraire exige d’être au moins deux.

L’ SA cotée est la forme sociale avec le plus grand nombre minimum de partenaires. Ils doivent avoir au moins sept ans. Dans d’autres formes sociales, au moins deux associés sont requis.

La protection de votre patrimoine personnel est-elle fondamentale ?

Ou : quelle est la taille de votre richesse ? Avez-vous des biens qui doivent être protégés ?

Toutes les lois ne protègent pas vos biens personnels de la même manière. Certains l’exposent dangereusement… C’est principalement le cas de l’entreprise individuelle et de la micro-entreprise (mais pas de l’EIRL).

La création d’une entreprise ne cache pas le risque de saisie de vos actifs. Une distinction doit être faite entre les entreprises à risque limité (SA, SARL, SAS) et les entreprises à risque illimité (SNC, SCA, SCS). Si certains permettent à leurs partenaires de se voir limiter au montant de leurs cotisations, d’autres n’offrent pas la même protection.

Tout dépendent, cependant, sur les caractéristiques du projet.

Certaines activités, avec des charges élevées et/ou des rendements incertains, nécessitent une prise de risque élevée . La question de la protection du patrimoine ne doit donc pas être négligée.

Au contraire, la protection du patrimoine devient moins fondamentale — quoique importante — pour les activités nécessitant moins d’investissements (généralement les activités de service).

Comment voyez-vous le fonctionnement de votre entreprise ?

Le statut juridique choisi détermine la portée de l’activité. Cela peut être très rigide, ou au contraire particulièrement flexible.

Ce paramètre peut affecter le développement de votre projet. Cela peut nécessiter une grande adaptabilité et une grande flexibilité dans l’organisation et le fonctionnement de l’entreprise. Le SAS est une forme sociale particulièrement adaptée à ce type d’exigence.

Au contraire, vous êtes peut-être à la recherche d’un cadre juridique sûr, particulièrement réglementé, laissant peu de place à l’improvisation. Dans ce cas, LLC est conseillé.

Dans la même logique, l’échelle de votre projet est également un élément de données à analyser.

Si vous voulez vous associer avec un grand nombre de personnes, attirer des investisseurs externes et entrer en bourse, vous devez mettre en place une SA. Au contraire, si votre projet est plus petit et/ou familial, le choix de l’SA pourrait paralyser votre développement. Cette forme sociale est particulièrement rigide et contraignante.

L’ impact de la taxe de régime

Le choix du statut juridique a une incidence directe sur le régime fiscal applicable à l’entreprise.

Les bénéfices des entreprises sont assujettis à l’impôt sur le revenu ou à l’impôt sur les sociétés. Chaque statut juridique est lié à l’un de ces deux régimes fiscaux.

Cependant, dans certains cas et sous certaines conditions, il est possible d’opter pour l’autre régime fiscal. C’est le cas de LLC, par défaut soumise à l’impôt sur les sociétés, mais peut opter pour l’IR. Inversement, les entreprises individuelles conventionnelles et les micro-entreprises ne jamais être en mesure d’opter pour l’EIS.

Les entreprises assujetties à l’impôt sur le revenu sont les suivantes : l’entreprise individuelle classique, la micro-entreprise, l’EIRL, la personne physique associée à l’EURL, la SNC, la SCS et la SCP.

Au contraire, certaines entreprises sont assujetties au droit à l’impôt sur les sociétés . C’est le cas de SA, SAS, SCA, SARL, entité juridique partenaire EURL et SASU.

L’ impact du système social

Le choix du statut juridique détermine également le régime social applicable au ou aux exécutifs.

Ces derniers peuvent appliquer deux types différents de régimes de protection sociale :

  • le régime des travailleurs indépendants (TNS)
  • le régime considéré comme un salarié

Deux différences fondamentales entre ces deux régimes : le montant des cotisations de sécurité sociale et le niveau de protection accordé au gestionnaire. Le régime des salariés est plus favorable au gestionnaire, mais cela coûte plus cher.

Les administrateurs assujettis au régime TNS sont les suivants :

  • la direction majoritaire de SARL
  • Partenaires gérants d’EURL
  • Entrepreneurs
  • individuels

Inversement, les cadres suivants sont soumis au régime des salariés :

  • Présidents du conseil d’administration, PDG, présidents du conseil de surveillance et chefs de la direction de SA
  • gestionnaires non associés d’EURL
  • dirigeants minoritaires ou égalitaires de la SARL
  • Présidents et PDG de SAS et SASU

Quelle est la nature de l’activité proposée ?

Certaines activités de nature particulière restreignent sévèrement le choix du statut juridique.

C’ est le cas de l’exercice d’une profession réglementée. Les professionnels libéraux comme les avocats, les pharmaciens, ne peuvent créer aucune structure. Ils n’ont pas accès aux sociétés commerciales conventionnelles.

La loi a ainsi créé des statuts juridiques spécifiques pour eux, y compris le SCP et le SEL. Ce dernier incorpore les caractéristiques des sociétés commerciales habituelles, mais procède à des ajustements pour tenir compte des règles applicables au commerce.

Les exploitants de tabac sont également obligés de choisir leur statut juridique. Ils ne peuvent choisir que la SNC ou l’entreprise individuelle. Ils se voient refuser un autre statut juridique.

Choix du statut juridique : ce qu’il faut retenir

  • Le droit français offre de nombreux statuts juridiques. Deux groupes peuvent être formés : les entreprises individuelles d’une part, et les entreprises d’autre part.
  • Le choix du statut juridique est particulièrement important. Un mauvais choix peut avoir un impact négatif sur le développement de l’entreprise.
  • Il n’y a pas de meilleur statut juridique que les autres. Tout dépend des caractéristiques de votre projet.
  • Il est important de hiérarchiser avec succès vos critères de choix. Certains critères — tels que la nature de l’activité et le nombre de partenaires — excluent automatiquement certains critères juridiques formulaires. Les autres critères doivent être triés en fonction de ce qui vous importe le plus (volonté d’entrer en bourse, protection de vos actifs…) à moyen et long terme.

Tag : idées innovantes de création d’entreprises

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